Est-ce une raison
Derrière les barreaux chenus de mon enfance
Je passe une main, timide,
De l’autre arrimée à ces poteaux solides
Qui me tiennent éloignée de la danse.
Un jour enfin, libérée de l’obéissance,
Je me lance et ne croise, intrépide,
Que mensonge, tristesse et violence,
Laissant au regard trop confiant quelques rides.
Revenue sur mes pas mettre fin à l’errance,
En quête de mes premiers remparts je ne trouve que silence
Me laissant face au vide.
Me voici apatride.